Entre les 12ème et 18èmes siècles, les pratiques funéraires
ont connu des évolutions liées en particulier aux grandes épidémies, telles que
celle de la peste.
Une des conséquences a été la nécessité de devoir accélérer
les enterrements afin de limiter les contaminations. Alors qu’à cette époque le
clergé et les notables étaient enterrés dans l’église, les villageois étaient
enterrés à l’extérieur, dans le cimetière.
Le passage entre l'église et le cimetière s’est traduit visuellement par la création de la porte des morts. Les fossoyeurs n'entrent pas dans l'église et prennent le corps en charge sur le seuil de la porte qui est ouverte à cet effet et uniquement à ce moment-là. Cette porte donnait sur le cimetière souvent situé au nord de l’église (le Nord étant le royaume de l'ombre donc des Morts). Toutefois, il arrive, dans certaines régions, que la porte se trouve sur le mur sud (ce qui est le cas à Condé sur Seulles). Dans ce cas, afin de pouvoir faire passer les cercueils, cette porte est de grande dimension. On en trouve dans tout l’ouest de la France.
Source documentation : Capella-bertrandi.