Quand le château de Condé sur Seulles fut vendu par les "de Condé" au Prince de Broglie.

Le château de Condé sur Seulles  



Longtemps propriété des Longaunay, barons de Nonant, la seigneurie fut acquise au XVIIIe siècle par Louis-Vincent Canteil, conseiller et secrétaire du Roi. 

En 1837, le château devint propriété du Prince de Broglie.




 Aux Archives départementales du Calvados, on retrouve au fil des recherches, des documents suite à des travaux historiques d'enseignants, d'érudits ou de chercheurs. Un des documents trouvés relate l'histoire de l'église de Condé sur Seulles.

En voici le texte:

D'après une ancienne tradition qui n’est appuyé par aucun document, il aurait existé une église dans la prairie au levant à peu de distance du château actuel. Elle s’élevait le long de la voie romaine. Au temps immémorial, il s'y tenait une assemblée le jour de l’Ascension qui n’a cessé qu'en 1790. On croit reconnaître encore des restes d'habitations sous cette prairie.


L'église actuelle d'après cette tradition n'aurait été que la chapelle du château. D’après quelques petites fenêtres bouchées depuis longtemps, on voit que la nef est du 12e siècle. Une fenêtre du 15e siècle existe dans la côtière du Midi, près de l'entrée du chœur. La porte qui se trouve du même côté parait avoir été ouverte à la fin de cette période ou dans les dernières années du XVIe siècle. 

À l'extrémité occidentale de la nef s'élevait un clocher arcade à deux ouvertures qui fut réduit dans le XVIIIe siècle pour y élever le clocher qui existe actuellement. Sa base où se trouve le portail surmonté d'un fronton triangulaire qui couronne deux pilastres d'ordre toscan est carrée, prends ensuite la forme octogone et se termine par un dôme de forme parabolique formé d'un lanterneau soutenu par huit colonnettes.

Les paroissiens le firent construire en 1741 et 1742 par un entrepreneur de Bayeux Monsieur Jacques Blancagnel.  Il coûta 950 francs mais les matériaux furent apportés à pied d'œuvre par les habitants. Il est construit en pierre de Sainte Croix Grand Tonne.

Le chœur qui n'était pas assez vaste a été renversé pour en élever un plus grand. Le chœur était voûté à nervures soutenu par des colonnes dont les chapiteaux étaient d'un bon travail. Il eût été à désirer, que l’on eut conservé le caractère dans la nouvelle construction.

Le 9 mars1846 ce chœur fut renversé et un nouveau plus vaste et plus élevé fut reconstruit pendant l'été de cette même année. Il est sans caractère architectural.

Monsieur Delaunay, architecte de Bayeux, a dirigé les travaux qui ont été exécutés par monsieur James, entrepreneur de Saint-Sulpice près de Bayeux. Monsieur Jean Barette, curé de Condé depuis le 13 février précédent en a posé la première pierre le 28 avril. La bénédiction du nouveau chœur a été faite le 6 février 1850 par monsieur Fouin, curé de Balleroy.

L'église de Condé est sous l'invocation de la Sainte vierge et de Saint Michel archange. La fête patronale est célébrée le jour de l'Assomption.

Le maître autel en chêne qui a coûté 620 francs date de 1704 est l'œuvre de Mathieu Dupont menuisier à Tilly-sur-Seulles.

Les fonds baptismaux remontent à l'année 1736 ; ils sont d'une grande simplicité.

Dans la sacristie Monsieur Barette, curé, a fait graver sur deux grandes pierres de Caen en 1852 les noms des 22 curés qui se sont succédés.

Dans les archives de la fabrique ils ont exercé les fonctions du ministère depuis 1402.

Condé sur Seulles par Michel Béziers, historien (1895)

 

En 1895, dans son ouvrage "Mémoires pour servir à l'état historique et géographique du diocèse de Bayeux", Michel Béziers, historien, nous présente notre localité.










Condé sur Seulles - Les lieux-dits en 1830

Réalisé à partir des anciennes matrices cadastrales

(Un clic sur l'image pour l'agrandir)

 

Le 13 juin 1944 - Le Douet de Chouain - Les alliés arrivent.

 La 50ème division (Northumbrian) monte sur le front sud de Bayeux, prête à exploiter la tentative infructueuse de la 7ème division blindée de contourner la ligne de front allemande à l'ouest de Caen.

Photo du 12 juin 1944

 L’infanterie appartenant à la 50ème division et les unités d’appui se déplacent au carrefour du Douet de Chouain le 13 juin 1944.

Document IWM Film



La stèle commémorative du 7 juin 1944

 


Au lendemain du débarquement, au hameau du Douet-de-Chouain, croisement des communes de Condé-sur- Seulles, Chouain et Juaye-Mondaye, six soldats britanniques ainsi que cinq civils sont victimes d’un raid aérien, selon toute vraisemblance allié. Sur cette stèle commémorant leur sacrifice, figure l’inscription :

 « Ils ont donné leur vie pour notre avenir. Ils resteront toujours dans notre souvenir. »




Chaque année une cérémonie du souvenir a lieu au Douet de Chouain
Photo Ouest-France


Ouest-France du 08/04/2021

 Condé-sur-Seulles, une commune de 301 habitants, est dotée de belles bâtisses, dont certaines classées dans le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal).


L’association du Patrimoine de Condé-sur-Seulles, fondée en janvier, a pour objectif de restaurer et sauver le patrimoine existant, comme l’église et le presbytère qui nécessitent des travaux de rénovation. « Il faut savoir que dans les petites communes, les budgets sont très restreints », souli­gne le trésorier, Bruno Hamel. Des démarches ont été effectuées auprès de la Fondation du patrimoine pour réaliser un diagnostic sur l’état de l’église, afin de savoir quels sont les travaux prioritaires à engager. « La charpente d’époque est en bon état mais la toiture et les deux façades sont à refaire ainsi que la toiture du presbytère », indique Bruno Hamel.

64 000 € de rénovation

L’association s’est renseignée auprès d’artisans pour évaluer le montant des travaux, ils s'élèvent environ à 50 000 € pour l’église et à 14 000 € pour le presbytère. « Le dossier a été présenté auprès de la Fondation du patrimoine pour des aides, précise Bruno Hamel. Mais également à Aude Maisonneuve, responsable du service patrimoine du Calvados, le 25 mars. »

L’association bénéficiera d’une aide de 80 % pour l’église (50 % éligi­bles par le Département et 30 % de l’État, dans le cadre du plan de relan­ce) et 50 % d’aide de l’État pour le presbytère.

Dans un premier temps, les travaux de réfection de la toiture de l’église débuteront cette année. Pour ceux des façades de l’église et de la toiture du presbytère, ils ne seront engagés qu’en 2022, « en accord avec le con­seil municipal ».

« Le but de notre association est de sauvegarder le cultuel et déve­lopper le culturel, développe le tréso­rier. Pour cela, on s’est rapproché de l’ADTLB (Association de développe­ment territorial local du Bessin), de Pierres en lumière et du Départe­ment pour l’opération Églises ouver­tes. » Des animations organisées dans les prochains mois (selon l’état de la crise sanitaire), avec des con­certs, des animations culturelles, etc.

« Nous souhaitons associer les scolaires de Juaye-Mondaye et Nonant, lors des chantiers de réno­vations, poursuit Bruno Hamel. Une façon de les amener à découvrir les métiers de l’artisanat et pourquoi pas susciter une vocation. »

L’association du patrimoine de Condé-sur-Seulles, informations au 06 77 42 60 66 ou mail : patrimoine.condesurseulles@gmail.com


L’association du Patrimoine de Condé-sur-Seulles

L’association du Patrimoine de Condé-sur-Seulles, fondée en janvier 2021, a pour objectif de restaurer et sauver le patrimoine existant, comme l’église et le presbytère qui nécessitent des travaux de rénovation.

Il est nécessaire de développer, même dans une commune de 300 habitants,  toutes les initiatives susceptibles de rapprocher les acteurs, professionnels et particuliers, institutionnels et collectivités qui œuvrent dans le domaine de la sauvegarde, de la réhabilitation, de l’entretien, de la valorisation du patrimoine sous toutes ses composantes, ainsi que de son animation culturelle, artistique et touristique.

Sans oublier l'histoire de Condé sur Seulles, cette petite localité du Bessin.




Venez rejoindre l'Association.

(Cotisation annuelle: 10€)



Le Blason de l'Association du Patrimoine de Condé sur Seulles

 

Armes de Richard de Condé (XIIIe)
Au lieu de prendre un blason ayant appartenu à des personnages de Condé sur Seulles (Fleur de lys), 
j’ai créé un original propre au patrimoine de notre commune.






« De sinople (vert) au pairle ondé d’azur (bleu) accompagné d’un pont d’or (jaune) au tiers bas »

Explication :

-    La couleur sinople évoque l’importance de l’agriculture et de l’élevage ;Le pairle ondé représente le fleuve « la Seulles » et son confluant « le ruisseau de Belleval » qui se rejoignent à Condé.

-    Le pont symbolise le plus vieil ouvrage (disparu) permettant à la voie romaine allant de Vieux à Bayeux de franchir la Seulles et de traverser le bourg

- 

L'origine de Condé remonte à la Gaule antique.

CONDATE

L'origine de Condé remonte à la Gaule antique.

Condé vient de Condate qui lui vient du radical « Cond » qui signifiait chez les Celtes non seulement le confluent d'une rivière, mais aussi la bifur­cation de deux routes.

L'ancien pont romain disparu (B.Vivien)

La « Seulles » a pour origine « sola » nom celtique dont la forme primitive peut être « sala » qui est devenu dans les pays celtiques : La Saale, La Seille, La Seulle etc.

Condate : le fait qu'un ruisseau plus important que mainte­nant venant de Juaye-Mondaye (le ruisseau de Belleval) se jetait dans La Seulles sur le territoire de Condé en est certainement la raison.


Les noms de Condé sur Seulles dans l'histoire.

 




Pourquoi ce site?

 La mémoire de notre village est à conserver. Il est important de regrouper le maximum d’informations sur son passé.


Il est donc nécessaire de réunir  un nombre important de documents afin de les partager à travers ce site. Un moteur de recherches interne facilite l’accessibilité aux articles.
Quels sont ces documents :
- des livres anciens ;
- des dessins, croquis et gravures ;
- des copies d’articles issus de livres anciens, de la presse écrite des années passées ;
- des textes historiques ;
- des cartes postales anciennes ;
- des photos anciennes (de classes ou de fêtes, par exemple) ;
- etc.
Je pars à  la recherche de nouvelles pièces en visitant les archives départementales, celles du Calvados par exemple, les archives des évêchés ;  en me rendant dans différentes bibliothèques (Caen et Bayeux), à la bibliothèque nationale etc. ; en feuilletant les journaux et les revues des décennies passées.

La participation des internautes est importante par des prêts de documents comme des photos.

Jean-Pierre Barette